
« Mais maintenant, elle était libre, elle s’épanouissait, chantait, rêvait des heures entières, les coudes appuyés sur le rebord de la fenêtre, le regard perdu dans le jardin. Elle sourit en se demandant quand on jouerait enfin pour elle la vieille coutume de la « sérénade », comme dans l’ancien temps. Ses cinquante-trois ans ne l’avaient jamais gênée. Elle avait eu cet âge, il y a longtemps, quand elle avait vingt ans. Et maintenant, à cinquante-trois ans, elle se sentait comme à vingt, voilà tout. C’était une compensation, et puisqu’elle avait pu traverser l’âge mûr pendant sa jeunesse, elle pouvait bien être jeune aux abords de la maturité.»
Djuna Barnes, Journal d’une enfant dangereuse, Nouvelles, Larche, page 37.
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