« Enfin, songeons à cultiver le goût de l’étude, ce goût qui ne fait dépendre notre bonheur que de nous-mêmes. »
Emilie du Châtelet, Discours sur le bonheur, Rivages poche, page 71
« Je dis son état et les circonstances où la fortune l’a placé, parce que je crois qu’une des choses qui contribuent le plus au bonheur, c’est de se contenter de son état, et de songer plutôt à le rendre heureux qu’à en changer. »
Emilie du Châtelet, Discours sur le bonheur, Rivages poche, page 37
« Les gens heureux ne cherchent rien, et ne vont point avertir les autres de leur bonheur ; les malheureux sont intéressants, les gens heureux sont inconnus. »
Emilie du Châtelet, Discours sur le bonheur, Rivages poche, page 35
« Il faut, pour être heureux, s’être défait des préjugés, être vertueux, se bien porter, avoir des goûts et des passions, être susceptible d’illusions, car nous devons la plupart de nos plaisirs à l’illusion, et malheureux est celui qui la perd. Loin donc de chercher à la faire disparaître par le flambeau de la raison, tâchons d’épaissir le vernis qu’elle met sur la plupart des objets ; il leur est encore plus nécessaire que ne le sont à nos corps les soins et la parure. »
Emilie du Châtelet, Discours sur le bonheur, Rivages poche, page 34
Des petits riens
« Lorsque je repense à ces années heureuses de l’avant-guerre, j’éprouve une profonde nostalgie. Ce bonheur est difficile à restituer en mots, parce qu’il était fait d’ambiances calmes, de petits riens, de confidences entre nous, d’éclats de rire partagés, de moments à tout jamais perdus. C’est le parfum envolé de l’enfance, d’autant plus douloureux à évoquer que la suite fut terrible. »
Simone Veil, Une vie, Le livre de poche, page 22
« Bessie se pencha et nous nous embrassâmes, puis je rentrai avec elle très réconfortée. L’après-midi se passa dans la paix et l’harmonie, et le soir Bessie me raconta quelques-unes de ses histoires les plus captivantes et me chanta quelques-unes de ses plus jolies chansons. Même pour moi, la vie avait ses rayons de soleil. »
Charlotte Brontë, Jane Eyre, folio classique, page 87