mariage

une bonne raison pour le ~

 

« Pour Berty, plus question de patienter, c’est l’âge de se marier. Les maris ne courent pas les rues, les hommes « bien » sont rares. Rester vieille fille la rebute. Epouser Frédéric présente le double avantage d’accéder au statut de femme mariée et de quitte le domicile familial. »

 

(…) ils s’écrivent pendant la première guerre mondiale, elle est infirmière, lui interné sur l’île de White comme enemy alien.

 

« A-t-elle voulu ce mariage ? Ou a-t-elle surtout voulu partir loin de chez elle avec un homme agréable et qui la laisse être elle-même ? Cette complicité qui les unit est plein de promesses.  Leurs échanges intellectuels d’égale à égal lui sont précieux. N’est-elle pas une compagne intelligente ?


Dominique Missika, Berty Albrecht, Féministe et résistante, Editions Perrin, collection Tempus, 2005, pages 43 et 44 (sur son mariage avec Frédéric, fuir la famille)

indépendance dans le ~

 

« For in marriage, a little licence, a little independence there must be between people living together day in day out in the same house; which Richard gave her and she him. (Where was he this morning, for instance? Some committee, she nver asked what.) But with Peter everything had to be shared; everything gone into. And it was intolerable (…) »

 

Virginia Woolf, Mrs Dalloway, Penguin Books, Modern Classic, page 8

 

 

nullité du ~

 

Aliénor dit à Louis qu'il ferait bien de vérifier ses droits d'époux ! Nous sommes dans les années 1150.

 

«Et c’est alors qu’Aliénor entre en scène. Raymond tente d’avoir une dernière entrevue ; cette fois-ci, la reine y assiste. Elle prend avec feu le parti de son oncle et très vite le ton monte entre les époux. Aliénor a, sans aucun doute, apprécié l’intérêt des projets stratégiques de Raymond. Celui-ci est d’ailleurs, mieux que personne, à même d’évaluer les nécessités de la situation et les forces en présence. Si on lui refuse les secours de la croisade, elle, Aliénor, demeurera à Antioche avec ses propres vassaux.

Parole malheureuse : ses vassaux n’ont que trop fait parler d’eux jusqu’à présent. Et le débat prend un tour de plus en plus personnel et passionné, jusqu’au moment où Louis menace Aliénor d’user de ses droits d’époux et de lui faire quitter de force le territoire d’Antioche. Sur quoi, pour sa stupeur, il s’attire cette réplique inattendue : il ferait bien de vérifier ses droits d’époux, car, aux yeux de l’église, leur mariage était nul : ils étaient parents à un degré prohibé par le droit canonique… »


Régine Pernoud, Aliénor d’Aquitaine, Albin Michel, Le livre de poche 1965, page 76

 

 

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